L'au delà de cet instant

Publié le par La Betise

BETISE1.jpgJ'ai décidé, mais décide-t-on vraiment, de vivre un autre comment, quoi, pourquoi et qui... Je ne sais où, je ne sais vraiment le sens et les principes. Mais les règles sont établies, bien trop de lois de mon point de vue revanchard, de ma volonté rebelle, bien trop de dictons et d'évidences, bien trop de soumission sans compromis. Mais j'ai décidé de vivre, cela se résume à cela.
Les hommes disent de moi que je ne suis bon qu'à l'amour à dévorer, je veux entendre, l'amour sous les draps, l'amour qui se lèche tout le cours de cet épiderme qui ne répond plus forcément. Les femmes disent encore que je suis un séducteur, malgré moi, et consciemment pourtant, les femmes ne savent pas ce qu'elles redoutent, mais elles fixent en mes alentours bien plus de réalités qu'il n'y paraît. Les femmes auront toujours eu raison, la raison, de moi.
On peut mourir, c'est acquis, et je ne sais combien je suis mort de dérives ou de lâchetés, idem pour l'élégance du vécu, oui, j'ai été, je suis, enfin, je crois.
Cependant, l'évolution se fait en tournure de mauvaise augure, à élire un sillage, l'on se compromet dans la boue. Pas peur de me salir, pas peur de pleurer, des larmes écoeurées ou simplement baffouées, non pas peur, pas peur du tout. Ne me reprochez pas, monsieur, l'espoir qui s'est éteint, ne m'accusez pas, monsieur, les galanteries qui ne respectent plus trop les valeurs à aborder, il est un coeur , le mien, et il est une vision, le votre, nous n'aurons jamais d'accords d'innocence.
Je ne saurai qui de vous ou de moi aura la vieillesse plus amère, et ne causons pas de cet âge qui nous affolle, il ne s'agit là que d'expèriences et des leçons données à nos fausses tempérences. Je ne sais plus aimer.
Vous me trouverez bien malheureux, au pas de votre porte que vous ne ferez qu'entrouvrir. Les sanglots passeront à peine dans l'encablure de ce fossé entre vous et moi. J'aurais aimé des lumières plus ardentes, allons bon, vous-mêmes ne croyez plus aux lanternes, triste confusion dans le jeu de maux à nous défaire avant que de nous constater.
Les rats, petites bêtes malingres et espiègles surtout, les rats sont revenus. Des clip clap sur le plancher du dessus, au grenier, là, où les souvenirs, où les peurs, où les mêlées hantées, là...
J'ai peur, de tout cela, de vivre encore, et pour toujours, cela ne finira donc jamais, ces retours retors et ces arrières amers. Tout n'est que survie, non, banalité enfantine, tout est persuasion, l'on continue, l'on poursuit, rien que cela, rien que cela.
Belle injustice, il n'est ni tribunal, pas le moindre procureur que me voilà déjà au banc qui n'est pas réservé. Il me manque. Drôle comme l'expérience des comparaisons m'amènera toujours à solliciter l'infortune du manque et de l'absence ! Je contrôle, je sais bien faire, je maîtrise et n'impllique rien d'autre que ma douce ignominie.
Voyez de moi cet ange que je parfais à vos louanges et vos égards, voyez donc la douceur vaincue, le parfum attendrit à votre peau, mes caresses qui subliment la foi que vous m'accordez, voyez de moi cet renaissance et ce renouveau, allez donc, je veux bien être encore tout cela.
Vous n'êtes pas de ces fragiles ou malhabiles, non, vous n'en crèverez jamais, ainsi vont au manque de passion et de déraison, les fléaux si jouissifs de l'extrême ardeur. L'ardeur, oui l'ardeur, juste cela.
J'ai quitté pour vous, vous ne cèderez rien. J'ai résolu à vous, et vous me questionnerez encore, si mal, si sournois. J'accepte, oui, règles et soumissions, lois et dictature soudaine, j'accepte, j'ai décidé de vivre un comment, un quoi, pourquoi et qui, sans savoir vraiment l'au-delà de cet instant...

Publié dans De Lui

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