Délice Paloma

Publié le par La Betise

par-la-betise.jpg

delice-paloma.jpg Synopsis : Aldjéria (Biyouna), c'est le "nom de scène" qu'elle s'est donné comme elle le répète, il fait rêver, il faut faire rêver. Et sur cette scène justement, celle de l'Algérie qui se reconstruit, celle de la grande Alger qui survit et découvre les insolences du capitalisme, Aldjéria est déjà reconnue comme "Bienfaitrice Nationale". Son rêve, redevenir l'enfant qui accompagnait sa mère au Thermes de Carracalla, en les réhabilitant. Rien ne pourrait arrêter sa quête, pas même son fils Riyad (Daniel Lundh), ou la belle Paloma, celle-là qui fera ou non se révéler tous les rêves et peut-être quelques erreurs...


Delice Paloma est probablement l'un des plus jolis films étrangers vus depuis bien longtemps. Tout ce que j'ai pu lire dans la presse ou le net sur ce film a suscité mon désir, mais je n'ai rien retrouvé des comparaisons (Non, ce n'est pas de l'Almodovar oriental !!!) ou autres encensements faits à la pellicule de ce réalisateur, Nadir Moknèche, dont la pudeur et l'originalité du scénario m'ont éblouit du début à la fin.
J'aime le Maghreb, on le sait, et ce film a été aussi très éprouvant !!! Mon passé marocain est revenu à ma mémoire de façon belle et brutale.
biyouna.jpgBref, on retrouve sur les plans d'Alger une actrice forte, solide, épatante, cette Biyouna dont la France commence tout juste à s'enticher. Excellente actrice, chanteuse vraiment très intéressante à découvrir (Album récemment sorti : "Une Blonde dans la Casbah"), elle est une icône en Algérie. Son physique si particulier, sa voix si enrouée de l'orient qu'elle transporte dans ses tripes, tout dans cette femme porte un film dont elle tient le premier rôle, et quel sacré rôle !
On (re)découvre Alger, et l'Algérie tout simplement, sous des traits bien trop souvent éludés, l'Algérie d'après, l'Algérie sans les inévitables ressorts du terrorisme d'une époque qui, si elle n'est pas totalement révolue, mérite en tout cas d'être rendue à ce qu'elle n'est plus. L'Algérie, ce n'est pas cela, ce que nous avons vus, voulus entendre et compris de ce pays, l'Algérie est, il me semble, dans ce film, ni belle ou parfaite, juste une ville grandiose qui vit et berce elle aussi la méditérannée.
Durant les quelques deux heures quinze de ce drame, je me suis laissé emporter par le désarroi de cette dame d'une patrie, je me suis littéralement laissé envouté par le charisme et la beauté hors norme de ce Riyad, Daniel Lundh
daniel-lundh.jpg, vu déjà dans "O Jérusalem", et je n'ai pas non plus échappé à l'envoutement de cette Paloma, Alvin Prandialvin-prandi.jpg, dont je ne voudrais pas que l'on s'empare en France pour des scénarios de seconde zone.
Mention spéciale aussi à Nadia KaciNadia-Kaci.jpg, une Shéhérazade qui a vieillit et qui rêve, comme toutes les femmes, d'être une algérienne non plus solitaire.
Tous les acteurs sont bons, beaux, justes. Les paysages, de la ville embrûmée aux campagnes rocailleuses, j'ai vu tout au long de ce bijou mille photos à prendre, à conserver dans son regard voyageur.
Et l'on n'est pas épargné par le charme tout simple de l'Orient ici décliné au plus délicieux, sans clichés, sans ajouts de poncifs.
Ce film pour tout public, ne sera hélas pas vu par beaucoup, et pourtant, quelle surprise, quel choc !
Voici la bande-annonce, si vous le pouvez, ne passez pas à côté de ce délice Paloma, vraiment !


Publié dans Cinoche

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Salut Un petit mot pour te dire que je suis entierement d'accord avec toi sur cette description de ce film tres sensible et j en suis sorti il y a une heure et c etait magnifique...moi aussi du maroc j y ai retrouve quelques odeurs et sensations,,,Qd a Riyad que dire de plus qu il est sublime de sensibilite et beaute,,,,Miam on en mangerai!Bravo pour ton blogA bientotMarc
Répondre
M
J'avais justement très envie de le voir :-)
Répondre