Roman de Gare

Publié le par La Betise

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Synopsis : Judith Ralitzer (Fanny Ardant) est un auteur à succès qui multiplie les best sellers. Alors qu'elle se met en quête de nouvelles idées pour son prochain roman, aidée en cela par son secrétaire (Dominique Pinon). Ce dernier fait la rencontre d'Huguette (Audrey Dana), jeune fille à la dérive, alors qu'il rejoint l'écrivain sur son yacht à Cannes. Parrallèlement, on apprend qu'un tueur en série pédophile s'est échapé de la prison de la Santé, qu'une femme  (Michelle Bernier) recherche son mari disparu et Gilbert Bécaud occupe les ondes de France Inter cette nuit là...

fanny-ardant.jpgAlors bon, rien que pour elle, je dis "OUI" et dirai toujours "OUI". C'est simple, c'est clair, je ne loupe pas une seule de ses prestations, et c'est comme ça, rien d'autre à dire !
Revoilà Lelouch, le vrai et le grand Lelouch ! Miné et lynché, il faut bien le dire, après son dernier flop, qui se devait être une trilogie, finalement avortée, l'ancien réalisateur si encensé par la critique, puis descendu systématiquement, nous revient avec un polar saisissant, une intrigue génial, et des chassés croisés tels que lui seul sait nous les concocter.
C'est un film génial, et je pèse mes mots...
Comme tous les Lelouch, le début est un peu anarchique, on prend le temps de comprendre et hop, on est pris dans les destinées, les épopées proposées là. Je me souviens du magnifique (mon préféré du réalisateur) "La belle Histoire", un film raconté sur plus de 2000 ans, un pari fou, un casting prestigieux et un film bouleversant.
Ici, "Roman de Gare" nous emmène dans les travers de la célébrité, de l'anonymat, des quêtes de l'une ou de l'un de ses "états". On rencontre des personnages qui frôlent la carricature mais qui, non, restent dans le juste, le très juste. A prendre référence de ce pitoresque tableau d'une famille haut-savoyarde (et étant moi-même enfant de ce pays, je peux dire combien tout cela sonne vrai) emmenée par la toujours génialissime Myriam Boyer.
La véritable révélation du film, c'est Audrey Dana qui multiplie tant les émotions que les élégances dues aux grandes actrices. Elle est absolument loufoque, dramatique, elle parle avec ses yeux, joue avec ses silences, elle est surprenante autant qu'aguichante dans un rôle plein de surprises.
Dominique Pinon qui ne trouve que des rôles titres grace à Jeunet ou Caro, est ici le personnage central , et se révèle grandiose avec sa véritable "gueule" de cinéma, ses effets, ses mille façons d'attendrir ou effrayer.
A noter la jolie prestation de Michelle Bernier qui sort un peu des rôles de cruches que son personnage inspire trop souvent, quoiqu'elle campe là un personnage pas si lointain de la pièce qui la rendit célèbre "Le démon de Midi".
Et, enfin, (je passe tous les seconds rôles excellents), la grande Fanny Ardant, toujours dans la grâce et l'élégance, sorte de froideur mystérieuse que l'on voudrait constamment saisir au vol de sa voix si particullière. Elle est divine à souhait dans le rôle de cette maîtresse femme, forte, limite hautaine, grande bourgeoise si je puis dire, mais justement, je ne peux pas trop en dire !!!
On renoue avec Lelouch ici, et c'est bon. Le réalisateur a d'ailleur tourné tout le film dans le plus strict anonymat en prenant un nom d'emprunt, évitant ainsi, pour une rare fois, de faire jouer sa compagne actuelle (Alessandra Martines) comme il l'a si souvent fait, pas toujours à des fins "géniales" d'ailleurs...
On notera enfin la bande son, uniquement composée de titres de Gilbert Bécaud, alors certes, je n'aime pas trop le chanteur, mais cela nous change vraiment de l'habituelle Nicole Croisille !!!
Bref, je conseille ce film vivement, le croco a adoré, et si ça n'est pas un chef d'oeuvre, le temps le dire, cela restera certainement une référence du genre...
La Bande-Annonce :

Publié dans Cinoche

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