De l'or en automne...

Publié le par La Betise

Vous n'avez dit maux, et je ne voyais qu'âme, amant ou ami. Il s'en fallut de peu de vous pour que je fasse un tout de moi, et nous en contrepartie, il est des sens inverses, et des giratoires discoordonnés, il est du temps à se défaire, de la parole à se délier et du mal à s'encourager, comme on tire au flanc des charités désordonnées, comme on mange au ratelier des meuglantes âneries. Sympathique l'invasion hardeuse, vous matraquez d'un coup de rein, prolongez du jeu de main, coïncidez de la paume, et des quilles pour genouillères mal protégées. Avec vous, au sport divers, au lift pris au filet, à la horde des parties de badines connes.

Je t'envie ami, d'être amant ou aimé, je t'engage en ceci, un tant soit peu qui ferait que toi, serait un ange à castrer, pas de douleurs ambigues, tu suintes l'extase, je me morfonds en gage. Et t'étonner de mon silence, en maudire même la perfidie, qui avait dit que je serai là à ton retour, bien trop con, bien trop sale, pour comprendre ce que disent les mots du sieur mélodieux.

J'ai mangé une pépite d'or, recraché le venin coloré, j'ai pris un kilo de poussière et me suis engraissé de valeur minière. J'ai mangé des masses d'argent et une tonne de cuivre, partagé le festin à la table des ferailleurs, et coupé la mie d'acier aux dents de scie. J'ai mal digéré ces repas frugaux, ces noces au cours élevé, oui, mal compris que le dollar est un rouble sans toi. Je te payerai bien un aller pour Venise, mais du commun, tu n'as cure, trop évident au néophyte, suffisait alors de m'emmener à Florence... Tu parles comme le ritalisant du Piaggio, le pot pétaradant, et moi, je reste las, las de t'attendre devant les Bénédictins, les soldats suisses, ces rougeoyantes armées de façade.

Un peu plus et je te gardais en possession, viager, vieux pépère en charentaise, moutons à l'abri, en morgue, et pute en sarbacane, la pute vieillit mal, on la postillone dans le jonc creusé. Un rusé renard n'assurait pas l'écart, devant un corbeau d'autre vie, un rusé renard reste une bête docile, au museau trop long, carnivore avant exemplaire final. Allez, chante encore, ta ruse maniaco combattive, chante ta stridente mélopée de vieux carnassier. A croire en toi, j'ai consummé le dedans de moi, à prétendre l'hypothèse, j'ai carbonisé nos cordes à sauter les impossibles.

Bises amères, bises âpres, bises du sol de feu, des flammes en cieux, bises salées, à l'iode de nos mers endiablées. Noir en ton antre et bleu dans mes horizons, à rôles confondus, demi mesure engagée, je te quitte, pour de bon, pour de mieux, je ne t'ai point cueillit de toute façon, fâné que tu fus en orée d'hiver. Tu ne les chérissais pas assez nos brunes automnales et entonnades.

Publié dans Eros

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